L'acte ci-dessus (extrait des registres paroissiaux numérisés des archives départementales du Maine-et-Loire) est le document le plus ancien concernant notre famille.

Il s'agit du baptême de Jacquine Clemenceau (1) le 20 août 1662 à Chaudron-en-Mauges.

En voici la traduction :

"Le vingtiesme aoust mil six cent soixante et deux a esté baptizée Jacquine fille de Guillaume Clémanceau et de Suzanne Tissier le parrain Julien Cussonneau tous demeurant au moulin de Boisson et marraine Jacquine Brossier femme de René Hasard demt au moulin de la Galicheraie en la paroisse de St-Pierre(-Montlimart) (signé) Collas"

DESCENDANCE DE GUILLAUME CLEMENCEAU ET DE PERRINE ESSEUL

Guillaume Clemenceau x (2e mariage) vers 1663 (à St-Rémy ?) Perrine Esseul

lui: °vers 1630-35 Liré ? +1700 St-Rémy

elle: °vers 1642 St-Rémy ? +1701 St-Rémy

Résumé :

En 1662, Guillaume réside au moulin de Boisson à Chaudron avec sa femme Suzanne Tissier avec laquelle il a une fille, Jacquine, °1662 Chaudron +1682 St-Pierre-Montlimart à la Haute Galicheraie.

Le frère de Suzanne, René Tissier (°vers 1644 +1704 X av.1676 à Louise Champion) est meunier au Moulin de Raz-Gué (ou Ragué) au Grand Montrevault (ou Morveau) (2).

Suite vraisemblablement au décès de sa femme après l'accouchement, Guillaume s'établit environ un an plus tard à St-Rémy, d'où est originaire sa deuxième femme Perrine Esseul.

Les parents Esseul exploitent les terres de Grigné dans les années 1650 à St-Rémy (série 183 J, A.D-49).

En juillet 1681, Guillaume est au Fuilet à la sépulture de Jacques Champion (frère de Louise Champion X René Tissier), son beau-frère (X à Mathurine Tissier, la soeur de Suzanne).

Il est précisé par le prêtre Hérissé que Guillaume "ne scait signer".

En 1695, Guillaume Clemenceau est dit laboureur et meunier ("mosnier") à son acte de décès (voir la rubrique "Cousins Clemenceau de l'Avoye" à l'article "Sépulture de Guillaume Clemenceau en 1700").

Il est fort possible qu'il réside au Moulin de l'Avoye (près de la chapelle Ste-Avoye) que son fils Guillaume exploite quelque temps après le décès du "mosnier".

D'où vient Guillaume ?

Guillaume est peut-être originaire de Liré ("le petit Lyré" cher à Joachim du Bellay), où vit son frère René en 1669 (René est parrain de sa nièce Perrine, voir la rubrique "Liré, berceau familial ?").

Une autre hypothèse pourrait aussi le faire venir de Drain (3).

En effet, quelques familles Clemenceau résident à Liré et à Drain.

Mais les registres paroissiaux de Liré étant lacunaires (seuls existent les registres de décès pour la 1ère partie du XVIIe siècle) il est par conséquent difficile de faire le lien entre ces différentes familles issues de ces deux villages (3).

Le couple Clemenceau-Esseul a 7 enfants dont notre ancêtre Jacques, voir "Génération VIII".

Les 3 fils de Guillaume et de Perrine Esseul , Jacques, Pierre et Guillaume, vont fonder  la lignée des meuniers Clemenceau qui s'établit le long de l'Evre (4) et de ses affluents de la fin du XVIIe siècle jusqu'au XXe siècle.

(1) Voir aussi notre article "Guillaume Clemenceau à Chaudron, 1662" dans la rubrique "Clemenceau d'Anjou (1)".

En 1676, Jacquine est dite "soeur paternelle... et aussy fille dud. Clemanceau et de deffuncte Suzanne Tissier...".

A 14 ans, elle devient marraine de sa demi-soeur Jeanne.

Suite à la cote "421 G 1-27" "NN 16, liasse 10, n° pièce 521, 3e page recto" aux A.D de M-&-L, nous (re)découvrons le nom de la marraine de Jacquine Clemenceau que nous rectifions (Jacquine Brossier au lieu de Brosset de St-Pierre-Montlimart).

Par la même occasion son mari est René Hasard plutôt que Halard !

Une page plus loin, mais dans une écriture délavée du prêtre Collas, apparaît dans "La liste de paroissiens de Chaudron et des paroisses voisines", les nom des parents de Jacquine, Suzanne Tissier et Guillaume Clemenceau.

Après il faut deviner (!) ce qui est écrit.

Nous proposons pour la 4ème page (verso) :

"Jacquine fille de défunte 1662 Suzanne Tissier femme de Guillaume Clemanceau".

(2) Voir la photo de l'ancien moulin et l'article "Le moulin de Raz-Gué à Montrevault" dans la rubrique "Montrevault : cartes postales".

(3) Voir les rubriques :

- "Clemenceau d'Anjou (1) et (2)".

Certains "généalogistes" ou plutôt "copistes"* n'hésitent pas à établir un lien de parenté avec Jacques Clemenceau et Julienne Renou(l) de Drain dont "notre" Guillaume serait le fils, ce qui permet de remonter à un certain Nicolas Clemenceau ° vers 1570 +1639 Drain x Marguerite Terrien +1639 également.

Cette filiation est fantaisiste. Sur quelles preuves se basent-ils ?

Les registres permettant de faire des liens éventuellement féconds entre les familles Clemenceau de Liré et de Drain sont quasiment inexistants dans la première partie du 17e siècle (ceci se vérifie surtout pour Liré).

De plus ce couple n'a pas de fils appelé Guillaume et René (seulement Renée °1636 et Jacques °1639 à Drain).

Parmi eux, André C... sur Généanet. Celui-ci se trompe même dans la date de naissance du supposé père, Jacques, qu'il fait naître en "ca 1618".

Voir plutôt notre hypothèse dans la rubrique "Clemenceau d'Anjou (1)", articles sur "Guillaume Clemenceau à Drain en 1625 et 1637" !

Il y a deux Guillaume au choix qui pourraient être notre ancêtre, mais vraiment pas celui de nos copistes !

(4) Voir le livre de Victor Bouyer "Au fil de l'Evre et de ses affluents" Edition Hérault, Maulévrier 2000.

En 1997, nous rencontrons cet auteur à qui nous livrons l'histoire de nos ancêtres meuniers.

Victor Bouyer incorpore dans son ouvrage nos notes historiques et généalogiques.

Voir la rubrique "Meuniers... le dernier" article "Au fil de l'Evre".

Voir aussi la rubrique "Cousins Clemenceau de l'Avoye" à St-Rémy-en-Mauges afin de situer les moulins où se sont installés les descendants Clemenceau au fil du temps.

-Article dans la rubrique "Généalogie famille Clemenceau".