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Diem perdidi (39)

Publié le 09/09/2010 à 22:57 par clemenceaudupetitmoulin Tags : diemperdidi noury mouillot foissy rheinswein gierloz stauffenberg hitler prusseorientale
Diem perdidi (39)

Attentat du 20 juillet 1944 contre Adolf Hitler à la "Tanièredu Loup" (Wolfsschanze) en Prusse orientale (voir wikipédia).

Photo de l'auteur, juillet 2014.

Voir aussi le site "resistanceallemande.online.fr" (La résistance allemande au nazisme, 1933-1945)... deutsche Widerstandsbewegung.

 

Le 22 avril 1944, très grande discussion orageuse entre Mouillot, Foissy et moi.

Qu'est-ce que je leur sonne !

Finalement, je gagne le procès !!!

 

Le 3 mai, nous avons cinéma dans l'épicerie de Friedrich.

Première fois en 4 ans !

 

Le 7 mai, messe par Bonte, le prêtre, secrétaire de "l'homme de confiance" du Stalag 1B.

 

Le 9 mai, nous touchons le deuxième colis américain et le 10, un de Ste-Thérèse.

 

Le 6 juin 1944, débarquement des Anglo-Américains sur la côte normande.

Ca se précise... lentement !

Les Allemands sont de plus en plus inquiets.

Les pages de leur journal "Die Zeitung" se couvrent de plus en plus de funèbres avis de

décès.

"Der Gefreite Hans (ou Karl, etc.) ist gestorben".

La dernière page ne suffit plus, il y en a sur les autres maintenant !

Ca tombe comme des mouches sur le front russe !

Et les visages s'allongent, se renfrognent.

Si bien que nous en subissons les conséquences.

On recommence à nous regarder d'un sale oeil, comme au début.

On nous provoque, on nous menace, et il suffirait de bien peu de chose pour nous coffrer

ou même nous éliminer !

Or nous, les prisonniers de guerre, esquissons quelques sourires de satisfaction, mais il faut

faire gaffe, savoir s'arrêter à temps.

On ne se sent pas en sécurité.

Et puis, on nous inonde de rumeurs.

Les Américains violent des femmes, et grâce à l'attrait de leurs uniformes, les jeunes filles

et les femmes se laissent facilement séduire par les soldats.

Rumeurs ? Hum !

C'est très possible, car les absents ont toujours tort et les uniformes, quels qu'ils soient,

ont toujours perturbé les femmes !

Comment avoir bon moral avec tout cela.

C'est terrible. Et si c'était vrai !?

Cafard, cafard !

 

Début juillet 1944, les Russes prennent Kaûnas, sur le Niémen, en Lituanie, et se

trouvent à 160 Km de nous, à Rheinswein.

Nous entendons le canon jour et nuit.

 

Le jeudi 20 juillet, ils se trouvent à 100 km de nous (1).

Ce jour-là, la fille d'un fermier qui vient, comme chaque jour, livrer son lait à la laiterie, Ruth Berg, se met à chanter au milieu de tous les clients du moment.

Stupéfaction ! Personne ne comprend pourquoi.

Sans doute les mauvaises nouvelles ont-elles quelque peu perturbé son cerveau !

Tout le monde, dans le village, a peur des Russes qui approchent.

Chacun sait qu'il n'y aura pas de pitié, que ce sera un carnage.

 

Début août, prise probable d'Angers par les Américains (2).

Que va t-il se passer chez nous ?

Je crains le pire. Le guerre n'épargne personne et j'ai peur pour toute la famille.

Et Juliette ?

 

Vers le 23 août, prise probable de Paris par les Anglo-Américains (3).

La Prusse orientale est bombardée à outrance par les avions et les canons.

On se demande quel sera notre sort.

Nous avons de nombreuses alertes, mais nulle part où se réfugier !

On se couche dans les fossés.

 

Le 24 août 1944, après une très longue attente, enfin du courrier de France, une lettre de Juliette et une de maman.

 

Le dimanche 8 octobre, nous travaillons de nuit.

Il faut produire à outrance.

L'armée a besoin de Speisequark pour ses munitions, paraît-il. 

Alors, ça barde, il faut travailler, travailler "Arbeit schnell, los, los !".

Nous sommes pompés, fatigués à l'extrême !

 

Le mardi 10 octobre, on nous emmène pour les piqûres contre le typhus.

Le toubib me trouve un souffle systolique, au coeur bien sûr.

Précaution à prendre. Mais comment ?

 

Le 24, mon oeil droit enfle, comme il y a quinze ans, à cause des sourcils qui infectent la cicatrice.

Douleurs au sinus. jamais tranquille.

 

(1) Le même jour, Hitler échappe à un attentat à la bombe à son Quartier général (voir entre autres, "Complot du 20 juillet 1944 contre Adolf Hitler", Wikipédia) exécuté par Claus von Stauffenberg au "Repaire du Loup" à Gierloz.

A ce moment-là, Gaby se trouvait à moins de 100 km de l'attentat, plus au sud... !

Voir notre article "La tanière du Loup" dans la rubrique "Guerre mondiale (2e) : Diem perdidi (X)".

 

(2) Note à venir.

 

(3) Note à venir.

 

-Article dans la rubrique "Guerre mondiale (2ème) : Diem perdidi (4)".