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Date de création : 03.03.2007
Dernière mise à jour : 28.02.2021
696 articles


Jean Clemenceau, ses fils Jean et Eusèbe

Publié le 19/12/2007 à 12:00 par clemenceaudupetitmoulin Tags : laboutouchère stflorentlevieil lagrippe noury clemenceau varades grandmoulin berthelot marillais
Jean Clemenceau, ses fils Jean et Eusèbe

Photo du Moulin de la Grippe à Varades (44), avant les années 1950.

Collection d'un varadais, Mr Oger.

 

En 1797, deux années après le décès de sa femme Louise Berthelot, Jean Clemenceau

est installé comme aubergiste à St-Florent-le-Vieil.

 

Combien de récits, de faits d'armes sont racontés dans les auberges et cabarets tenus par

d'anciens soldats de la Grande Guerre et qui sont perdus à jamais !

 

Chez Fleury, chez Clemenceau... on refait peut-être les batailles, les combats ?

 

Le 18 août 1798 (le 1er fructidor an 6) Jean Clemenceau se remarie à St-Florent-le-

Vieil avec Françoise Chereau, fille de d'André Chereau et de Françoise Gazeau.

Françoise Chereau est veuve du meunier Guillaume Noury (1), lequel tenait le moulin

de la Grippe (2) à Varades.

 

Sont témoins à leur mariage, deux vétérans vendéens de St-Florent, Jacques Marsault,

lequel avait été nommé lieutenant le dimanche 17 mars 1793 en l'église de Saint-Pierre

par Charles Cesbron d'Argonne, ainsi que François Cognée (3), flanelier, qui fut

croqué par David d'Angers.

 

Quatre ans plus tard, le 8 novembre 1802, Jean Clemenceau décède au Moulin de la

Grippe à l'âge de 49 ans.

Le couple n'a pas de descendance.

 

Comme nous l'avons vu, son fils Jean, à l'âge de 16 ans, suit son père pendant la guerre

de Vendée.

 

Le 28 juin 1793, au combat de Nort (4), Jean est blessé à l'oeil, suite à l'explosion d'un

caisson de poudre.

Il est alors "privé de la partie de l'oeil gauche qui lui cause (par la suite) de violents maux

de tête..." (5).

 

Malgré cette blessure, il se trouve dans la majeure partie des affaires, sous le général de

Bonchamps, et sous ceux qui lui succèdent.

Jean fait ensuite la "Virée de Galerne" comme soldat.

 

En 1806, il épouse à Botz Renée Pineau avec laquelle il a 3 enfants.

Il travaille au moulin neuf à Chaudron chez les cousins Bretault avant d'exercer son

métier de marchand de fil au bourg de Botz en 1807.

 

En 1815, il est nommé capitaine d'une compagnie de Botz.

 

En 1825, il jouit d'une pension de 50 francs, comme l'indique le maire de Botz, Joseph

Bretault, son cousin germain.

 

En 1834, il décède à Botz à l'âge de 56 ans.

 

Quant à Eusèbe, le plus jeune fils de Jean Clemenceau et de Louise Berthelot, il naît en

1789 à Botz.

Il exerce le métier de sabotier.

 

En 1809, Eusèbe épouse à Botz Marie Pineau, la soeur de Renée, femme de Jean, son

frère. Le couple a 4 enfants.

 

Il participe, semble-t-il, aux événements de 1815, car il est cité sur une liste datée du 7

mars 1817 (vu dans une exposition aux A.D-49, mais sans référence).

 

Sur cette liste, des sommes étaient allouées "aux pauvres de la commune de Botz".

Cela concernait des veuves d'anciens soldats et de Vendéens dans la misère.

 

 

En 1842, Eusèbe Clemenceau décède à Botz à l'âge de 53 ans, où il est "trouvé noyé à

l'étang de la Maison neuve".

 

 

(1) Guillaume Noury (ou Nourri), 31 ans, a été fusillé le 15 janvier 1794 (voir 2ème fusillade "Champ des Martyrs d'Avrillé"), pour avoir voulu faire passer clandestinement des "brigands" revenant de la "Virée de galerne".

Le 2 janvier 1794, le meunier se fait piéger par le commandant du bateau armé, le "Jean Bart" qui contrôle le secteur sur la Loire.

A cette occasion, un garçon de 14 ans sert d'amorce.

Le commandant prend sur le fait Guillaume Noury qui réclame 150 livres par personne pour le passage.

Parmi les clients, un "ci-devant" de La Doupe du Fougerais (voir l'article "Loire et Révolution entre Ancenis et Ingrandes", p.109 de l'ARRA-Ancenis).

En fait, il s'agit de Daniel-François de la Douespe du Fougerais qui est un riche négociant bordelais ayant fait fortune aux Caraïbes.

Dans un premier temps, celui-ci est ouvert aux idées nouvelles, mais en mars 1793, il prête son château de l'Oie aux Royalistes et il les suit pendant la "Virée de Galerne".

Après sa capture, il est exécuté à Angers le 6 juin 1794, donc bien après le meunier Guillaume Noury (Bernadette Bucher "Descendants de chouans : histoire et culture populaire..." Ed.MSH 1995, pp. 42-43).

Cependant, Jean Bénaben, "commissaire civil du Maine-et-Loire auprès des armées républicaines", cite "François Daniel de la Douepe*, ci-devant noble" pour la journée du 5 janvier 1794 qui est condamné à être guillotiné avec 10 autres personnes dont le fameux évêque d'Agra (!) par la Commission militaire d'Angers (voir p.153 "La Terreur en Anjou- Correspondance et Journal de Bénaben" 1886 d'Arsène Launay, réedition Pays et terroirs,Cholet, 2006).

A notre avis, la Commission militaire, qui est très expéditive, l'a plutôt fait guillotiné le lendemain 6 janvier 1794 (à vérifier cependant avec aussi l'exécution de l'évêque d'AgraJean-Louis Guillot de Folleville qui daterait du 5 janvier (Wikipédia) !

*Daniel François de la Douespe du Fougerais a sa biographie dans Wikipédia.

Voir aussi notre article sur lui dans la rubrique "Personnalités de la Vendée militaire".

 

(2) Dans les années 80, nous avions recueilli une tradition auprès de André Oger (descendant des meuniers Davodeau à qui nous devons la photo) qui demeurait au moulin à l'époque.

Il racontait que les Vendéens faisaient des signaux depuis Varades grâce aux ailes du Moulin de la Grippe en direction des moulins de la Boutouchère, distants de 6-7 kilomètres.

 

(3) Voir le portrait de François Cognée à la rubrique "A la découverte du vieux St-Florent (9)"

 

(4) Maintenant Nort-sur-Erdre.

En prévision de la prise de Nantes, une partie de l'armée vendéenne passe par la rive droite de la Loire, conduite par Cathelineau.

Mais les Vendéens sont retardés à Nort au Pont St-Georges par la troupe républicaine commandée par Meuris.

Ce retard a des conséquences néfastes pour l'armée vendéenne.

Le lendemain, c'est le siège de Nantes où Cathelineau est grièvement blessé.

Voir dans les sites préférés : "Les batailles de la Vendée contre la République (Nantes, Cholet, Savenay)".

 

(5) C'est grâce à sa demande de pension (AD-49) que nous avons ce détail, certificat médical à l'appui des chirurgiens Tarault de St-Quentin !

Le 22 mai 1825, ses états de service sont signés par les capitaines Louis Grassset et Bretault, les colonels Martin Baudinière et L'huillier, tous les deux chevaliers de St-Louis ainsi que par Tristan Martin, ancien adjudant général, maintenant colonel et chevalier de St-Louis, croqué par David d'Angers la même année.

 

- Article dans la rubrique "Cousins Clemenceau du Grand Moulin (2e partie)".